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Psychopathologie et hypnose

Un bref aperçu de la psychopathologie dans le cadre de l’accompagnement par l’hypnose. Non pour traiter, mais pour évaluer, expliquer et renvoyer, si besoin, à un spécialiste.

Psychopathologie : perte d’équilibre

Une personne en équilibre psychique est à la fois souple, sensible et solide. Elle doute, assume sa responsabilité, sait se différencier de l’autre sans y fondre son désir. Elle respecte les lois sociales et s’adapte à la réalité en tenant compte d’autrui dans la relation. Quand elle n’est pas alignée et que la souffrance psychique se prolonge ou se répète, elle manifeste alors un symptôme, ne parvient pas à relativiser et décompense. Le symptôme a du sens, il protège d’un pire.

Le nouage

Quand les trois dimensions, le réel (l’imprévu), l’imaginaire (le factuel) et le symbolique (la compréhension) sont nouées, il y a équilibre. L’objet du désir se trouve au centre des nouages ; quand je le perds, je risque la dépression. C’est dans les mille premiers jours que la réalité et l’imaginaire se noue ; dans le système familial.

Le sens

Le conscient a une logique organisée en fonction du pire. L’inconscient, une logique organisée en fonction du meilleur. Je suis donc protégé par l’inconscient.

Psychopathologie : les courants

La thérapie cognitive et comportementale (TTC), la psychanalyse psychodynamique, la systémique (familiale), la thérapie humaniste (Gestalt et analyse transactionnelle) …

Psychopathologie juvénile

L’enfant ne peut pas se construire dans le rejet. Il y a quatre phases : la première enfance (la fusion), la deuxième enfance (le bon objet), l’adolescence (l’opposition) et l’adulescence. Jusqu’à l’adulescence (24-25 ans), la structure psychique n’est pas posée.

Petite enfance

De moins neuf mois à deux ans. L’enfant n’est pas sujet. Il a un lien inconditionnel avec ses parents ; il est tout puissant. Il n’a pas de genre et a trois fois plus de capacité cognitive qu’un adulte. C’est le temps des contes, pour développer les quatre émotions de base (peur, colère, tristesse et joie.)

Deuxième enfance

De trois-quatre ans à la puberté. L’enfant cherche à être le bon objet, de faire plaisir, pour rester dans l’amour. Pour qu’il lâche la toute puissance, ses parents ne doivent pas être dans la toute puissance ou trop devancer ses désirs. Il change de comportement s’il a quelque chose à gagner. C’est le temps des rituels, des règles et des sanctions symboliques. Il apprend la frustration et la bienveillance émotionnelle qui lui permet de lier ses émotions à ses besoins. En revanche, il redoute les débordements émotionnels.

Adolescence

L’adolescent doit pouvoir s’opposer en paix. Il est le bon objet pour lui-même et se fait plaisir. En s’opposant à l’enfant, il veut faire ce qu’il veut sans tenir compte de ses parents et sans se faire rejeter. Il a besoin de mettre du sens à ce qu’il fait. Il cherche sa singularité. Le laisser dire pour qu’il puisse se construire comme sujet tout en l’encourageant à être dans le principe de réalité.

L’adulescence

De dix-huit à vingt-cinq ans. C’est une phase de réminiscence de l’enfance et de maturité ; celle-ci évolue en fonction de la culture.

Les parents

Il y a une différence entre un géniteur, un papa et un père. De même entre une maman et une mère. La fonction du père c’est l’absence ; la fonction maternante est la présence.

Psychopathologie des névroses

La personnalité est un ensemble de comportements, pensées et affects qui déterminent le mode d’adaptation d’un individu à son milieu. C’est la synthèse des traits de caractère. Les troubles névrotiques ont un sens refoulé. Un sujet névrosé a un type de personnalité dominante qui dysfonctionne en état de stress ; son comportement change en fonction du cadre de référence affectif et professionnel. Après une décompression, il peut développer des troubles variés de type symptomatiques : de l’humeur (énergie), anxieux, psychotraumatiques(stress aigu), de stress post-traumatiques, d’adaptation, dissociatifs, somatoformes(psychosomatiques), de la conduite alimentaire, du sommeil, de dysfonctionnement sexuel, paraphiliques, disruptifs (provocateurs), addictifs ou neurocognitifs.

Psychopathologie des états limites et des psychoses

Le point commun est la psychorigidité. La personne fonctionne toujours pareil, quel que soit le cadre de référence. Le sujet a peur de perdre l’objet anaclitique (sa béquille relationnelle.)

États limites : trouble de la personnalité

Un trouble de la personnalité est un mode durable des conduites et de l’expérience vécue. Il est envahissant et rigide ; il apparaît à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Il se caractérise par sa stabilité dans le temps, le dénie de la réalité et de la culpabilité, la souffrance psychologique et l’altération du fonctionnement social. Tous les états limites ont une faille narcissique.

Psychose (schizophrénie) et psychoses

Les psychoses se caractérisent par des pensées confuses, des préoccupations bizarres, l’impression que d’autres personnes manipulent les pensées du sujet ou contrôlent les pensées des autres. Les sujets ne parviennent pas à rentrer dans le principe de réalité (errance) ; ils ont soit des idées délirantes, entendent des voix ou ont des visions de personnes ; soit une perte de l’expressivité émotionnelle ou corporelle et une diminution de la capacité à entreprendre des tâches. Leur pensée est désorganisée. Leur langage est sur le signifiant, non sur le signifié (il n’y a pas de lien entre les deux.) Les troubles apparaissent soit suite à un accident, des consommations de drogue, une déficience ou soit par hérédité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychopathologie

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Le langage hypnotique saupoudré

Le langage d’influence qui prépare au changement

Jean-Luc Bremond, hypnose, le langage
Hypnose : la détente

Le langage Milton Modèle

Vous êtes assis sur votre chaise, vous avez les jambes croisées et vous sentez un pied posé sur le sol, alors que vous entendez les bruits alentour, peut être, une détente commence à s’installer à l’intérieur de vous. Tandis que la détente fourmille dans vos membres, l’esprit écoute ma voix et le corps se relâche tranquillement. Il n’est pas nécessaire que l’esprit reste attentif pour que le corps profite pleinement de l’expérience et qu’il se… afin d’aller plus loin, non ?

La détente

Vous pouvez ressentir vos mains sur vos jambes, voir ce qui vient derrière vos paupières et pendant que vous écoutez le bruit de votre respiration, la détente remonte en vous comme la sève ou la transe des arbres au printemps. Vous pouvez commencer à la ressentir. Je me demande lequel des deux commence, entre le corps et l’esprit ? Souvent le corps résiste plus vite que l’esprit va plus lentement, ou le contraire, pour une meilleure compréhension de la transe, du relâchement de l’esprit qui court plus loin. Préférez-vous que la détente se poursuive par les mains ou la tête ? Continuez de laisser l’esprit écouter ma voix et le corps faire ce qui lui plaît pour y aller. Comme me le dit souvent un ami : « vas-y ! »

Le langage: la respiration

Vous ressentez votre respiration et, tandis que vous déglutissez, la transe… comme les vagues sur la plage. Sur l’inspire, elles y grandissent sur le sable, s’étire loin pour revenir sur l’expire vers la mer, loin vers l’horizon. Elles y reviennent lentement et se déversent sur le sable, s’étirent de plus en plus et retournent vers l’horizon. Comme l’esprit dans le corps à l’intérieur du niveau le plus profond de l’esprit. Alors que des images ou des formes en vous, la détente s’y étire de plus en plus loin, toujours plus profond, comme jamais la transe ne s’est encore rendue si loin. Je suis curieux de savoir si l’esprit y a rejoint le corps ou si c’est le corps qui accompagne l’esprit dans la …n’est-ce pas ? C’est quand la transe commence où ? Déjà elle voyage à l’intérieur de vous.

Le langage: métaphore sur le choix d’avancer

Un ami m’a raconté qu’une de ses connaissances aimait bien conter l’histoire de la brebis qui a choisi la vie. Tu sais, ces grands troupeaux destinés à la vente des agneaux. Une mère au milieu d’autres mères dans les vastes espaces des plateaux montagneux. Un quotidien rythmé par des longues sorties à brouter l’herbe et des retours à la bergerie. Que devenaient les petits ? Un jour, elle sent à nouveau pleine d’espérance ; de crainte aussi. Elle se dit : « et si je m’éloigne un peu pour après me cacher dans les épineux ? » Elle met son projet à exécution. Le troupeau est gros, le chien s’occupe d’autres consœurs et le berger est absent. De fait, il ne s’aperçoit de rien. Elle quitte le connu pour apprivoiser la solitude.

L’attente

Des jours, des semaines et des mois durant. Elle répond à un besoin de survie. Sa toison de laine la protège du froid ; la grande propriété où elle se refuge est libre de surveillance et pourvu en nourriture sauvage. Quelques promeneurs. Elle reste immobile dans sa cache naturelle. Avec d’autres animaux sauvages, aériens et terriens, elle y partage le silence ; avec les animaux domestiques, libres comme elle dans la vastitude des roches et des arbustes, elle y mange les lichens ou les baies.

La naissance

Puis vient le temps de la naissance. Deux beaux petits : un frère et une sœur. Ils restent auprès d’elle, de la tétée à la découverte. Des jours, des semaines durant. Ils trouvent un cabanon où ils se font discrets. La mère est sur le qui-vive, déterminée à voir ses petits grandir dans la sécurité. Un jour ils sont repérés. Des humains viennent les déloger. Alors la mère courre avec les agneaux dans la forêt. Puis elle revient dans le cabanon. Des jours et des semaines durant.

Panique

Elle finit par être attrapée. D’abord ses petits transportés elle ne sait où ; puis elle après s’être longtemps débattue. Tout est fini. Résignée, elle est transportée jusqu’à une ferme. Elle se débat à nouveau par volonté de survie. Un discret bêlement. Son instinct fait rebattre son cœur.

Dénouement

Devant elle, ses petits se précipitent sous ses mamelles laiteuses. La sécurité au prix de la liberté. Écouter son ressenti, y répondre pour toujours avancer et être réuni. Mère courage. Elle est maintenant la matriarche d’un nombreux troupeau où restent les agneaux.